Beaucoup de spectateurs chanceux ont découvert un nouveau sport au cœur du centre-ville de Toronto au jour 1 des Jeux Invictus de 2017 à Toronto. Les séances préliminaires de tennis en fauteuil roulant se sont déroulées par une journée chaude et humide à la Place Nathan Phillips Square. Il ne s’agit pas de tennis traditionnel : on parle ici d’un sport de coups de précision et d’aptitudes à positionner un fauteuil roulant qui prennent des années à maîtriser.

RJ Anderson des États-Unis, concurrent de tennis en fauteuil roulant, fait l’analogie avec une partie d’échecs. Et il adore les échecs. Les déplacements sont précalculés pendant le service, mais aussi pour placer son fauteuil à temps pour recevoir la balle et être en bonne position pour la frapper d’un coup puissant.

M. Anderson a grandi en regardant les grands du tennis comme Pete Sampras et Andre Agassi, mais il n’a commencé à jouer qu’à l’occasion d’un camp militaire de rétablissement en 2014.

« Ç’a été tout un défi », se rappelle M. Anderson au sujet de ce qui l’a attiré à jouer au tennis en fauteuil roulant. « Ce n’est pas un sport facile à apprendre, mais j’apprécie combien ç’a été difficile. Ce n’est pas tout le monde qui pratique le tennis en fauteuil roulant, donc je me suis dit qu’il s’agissait de quelque chose avec quoi je pouvais travailler. » M. Anderson en est à ses troisièmes Jeux Invictus.

Laura Wright

Le tennis en fauteuil roulant suit les mêmes règles que le sport traditionnel, à une différence près : les joueurs de tennis en fauteuil roulant ont droit à deux rebonds avant de retourner la balle dans l’autre camp, au lieu du rebond normal. Aux Jeux Invictus, le tennis en fauteuil roulant se joue selon le format d’épreuves en double.

« De par la nature du tennis en fauteuil roulant, on voit généralement un service, un retour et puis la balle est bonne ou pas, et parfois, on voit quelques échanges », explique Alexander Krol concurrent de tennis en fauteuil roulant pour le Royaume-Uni. « La stratégie consiste à garder la balle dans les limites du terrain et à laisser l’autre camp faire les erreurs. Il faut tout simplement essayer d’être au bon endroit au bon moment. Et de ne pas cesser de se déplacer. »

Les partisans ne se sont pas plaints du manque d’échanges du tout. Ils ont encouragé avec enthousiasme depuis les estrades tandis que les joueurs ont frappé les bons coups et effectués de bons services, tout comme réagissent les amateurs de curling quand la pierre de leur équipe glisse jusqu’au centre de la maison.

Sharona Young, coéquipière de M. Anderson, participe à ses premiers Jeux Invictus puisqu’elle ne se sert d’un fauteuil roulant que depuis deux ans. Pour elle, acquérir de la mémoire musculaire afin de se déplacer en position est essentiel pour s’améliorer comme athlète. La patience est aussi cruciale. Mme Young dit que les joueurs apprennent parfois difficilement quand ils reçoivent la balle au visage ou sur la poitrine.

Laura Wright

Qu’ils gagnent ou qu’ils perdent, les concurrents de tennis en fauteuil roulant aiment beaucoup l’énergie positive que leur transmet la foule.

« Les partisans sont remarquables », affirme M. Anderson. « Nous jouons au centre de votre hôtel de ville. Le public était au rendez-vous, les estrades étaient remplies à tous les matchs. C’est fantastique de regarder les gradins et de voir que Toronto est venu nous voir! »

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